Franckfort 1998
Voici une marque peu connue en France: ME

Très utilisée dans les stations de radio Allemandes

ME de face.
Le nvx Lecteur de CD KRELL. Impressionnant!

Plus de représentant KRELL en France...

La platine TD Audio-Note.
Encore une merveille, La plantureuse platine TD ClearAudio
la nouvelle platine Thorens "Ambiance"
Watt Puppy ( toujours bon comme dit Patrick)
Les Merveilleux amplificateurs Wavac (pas sur de l'orthographe...)
Comme le définit ici Patrick Uitz: "L'humour noir Anglais"

XTC est fabriqué par Mission...

High End: Highlights! (Deuxième partie du compte rendu de JMWilligens)

Le Salon de Francfort a été un grand succès! En témoignent les 50 minutes d’embouteillages avant d’accéder au parking du Kempinski et les files d’attente à chaque étage devant l’unique chambre transformée non pas en studio d’écoute mais en toilette pour les visiteurs....
Près de deux cents exposants, autant dire qu’il est impossible de tout voir et tout écouter. Le rythme de la visite est encore ralenti par la pratique de certains constructeurs de n’admettre les visiteurs que par petits contingents et pour des séances de démonstration à heure fixe. Le principe n’est pas mauvais, mais on perd un temps fou.
Pour continuer dans la critique, regrettons les déplorables qualités acoustiques de la majorité des pièces et un manque d’imagination dans le choix des extraits musicaux: Pour un Monsieur Shahinian qui étonne toujours par l’originalité de ses démonstrations, combien de boum-boum, non-musique ou répétitions fastidieuses chez les autres.

Passons au positif, et il y en a une tartine!

-Le numérique progresse: Une revue allemande organisait une première démonstration publique du DSD, avec un lecteur Sony manifestement encore expérimental et un préampli DSD Accuphase. L’amélioration la plus sensible par rapport au CD classique est que ça ne fatigue pas, que ça ne coince nulle part, que les timbres semblent plus justes et homogènes. Malheureusement, il était impossible de comparer en direct avec le concurrent 24/96, écouté voici six mois à Luxembourg et qui m’avait laissé une impression tout aussi positive...

-L’analogique revient: J’ai compté au moins une vingtaine de constructeurs de platines, presque autant de bras (dont les grands classiques de Monsieur Moerch, que je croyais disparus, et dont il expliquait très patiemment les caractéristiques), un peu moins de cellules. La courroie règne en maitre, l’architecture s’inspire très souvent des modèles Verdier, des gadgets sidérants sont proposés en option -comme le dispositif pour chauffer l’huile des paliers- et les prix semblent avoir décuplé depuis le dernier Salon où j’avais vu des platines (mais c’était il y a assez longtemps): Comptez 10.000 F pour un milieu de gamme, plus de 100.000 pour les monstres (friteuse incluse) et jusqu’à 1000 F pour un pèse-cellule! Autre ombre au tableau: Peu de choix en vinyls neufs.

-Les choix s’ouvrent en amplification: Une majorité de fabricants proposent désormais tant des lignes à tubes que des lignes transistorisées et des hauts de gamme en classe A (cela participe d’une tendance générale, surtout chez les allemands, d’élargir leur gamme à tous les domaines pour proposer des chaines complètes, des sources aux enceintes). Dans le domaine des transistors apparait l’amplification TACT, amplifiant directement le signal numérique reçu de sources CD, tandis que Krell fait état de résultats remarquables avec une liaison en courant entre préampli et ampli, présentée comme une panacée contre les défauts de cables et prises.

-Des promesses en transducteurs : A côlé des transducteurs danois (Scan Speak), dont les développements en matière de membranes les font utiliser par beaucoup de constructeurs dans leur haut de gamme, on retrouve les traditionnelles constructions exotiques des allemands -certaines aboutissement de développements parfois anciens (Heil ESS ou DDD/Walsh)- telles les haut-parleurs pétales de MBL ou le transducteur Manger, au son très beau mais que l’on dit quasi -impossible à baffler correctement. Le comble de l’usine à gaz était représenté par les XXL de German Physiks, qui combinent chacune deux armoires à HP basses (4) et médiums (16) classiques avec un long cigare -déployé par servo-motors- qui renferme pas moins de quatre DDD. Le poids unitaire va de 1120 à 1350 kg , selon la version! Le prix: Plus de 600kF!
Plus de vingt ans après les premiers modules Jordan Watts, beaucoup de membranes en aluminium, comme chez ELAC ou avec le Podzus qu’utilise Symphonic Line. Relativement peu de nouvelles enceintes haut rendement, en revanche, sinon chez Dynavox, dont le modèle de pointe, lourd de 140 kg, faisait preuve de capacités dynamiques impressionnantes avec les 4 seuls Watt que lui distillait une monotriode More.
Mais je pense que l’évènement le plus marquant et dont les retombées seront les plus larges, c’est l’arrivée en masse (une gamme complète) d’enceintes B&W fondées sur les principes expérimentés avec la remarquable Nautilus, et en particulier un très fin canal d’accord derrière chaque membrane de HP., caché à l’intérieur d’un carossage en forme de fuseau. Si les enceintes de bibliothèque tiennent les promesses du modèle de pointe (le seul qui était branché, et avec un coffret matrix pour les basses), ça va faire mal!

-Forte présence française: J’ai compté trois artisans allemands qui alimentaient leur chaine de démonstration par un Helios Stargate, croisé dans le couloir un M. Rehde visiblement satisfait de la clientèle qui lui vaut sa coopération avec Reson et retrouvé deux français pour ainsi dire camouflés: Daniel Dehaye (3A) signe une très belle gamme d’enceintes hollando-suisses, tandis que les splendides boitiers de la défunte Audioanalyse (avec les superbes ailettes de radiateurs) nous reviennent sous la marque néerlandaise Duson, qui dit avoir amélioré les électroniques et leur fiabilité. Excellentes présentations de la chaine ICOS Hausherr , et de Siemel et d’YBA (les blocs Passion), encore que l’acoustique de leurs chambres m’a paru particulièrement défavorable. Chez Vecteur/Leedh une Nazca tronquée à la taille d’une enceinte de bibliothèque, mais qui n’en déploie pas moins un superbe grave-médium, gràce à son nouveau HP Audax sur base céramique, laisse présager une évolution aussi prometteuse que les Nautilus de BW.

L’incontestable vedette, cependant, c’était le Phy-HP, que son concepteur M. Salabert présentait tout seul (sans tweeter), raccordé à une amplification Shindo. Le recueillement religieux de la douzaine d’amateurs accrochés à leurs chaises confirmait:: Même s’il manque un cheveu tout en haut et un poil tout en bas, entre les deux ça rend heureux. (A ce sujet, Salabert juge la caisse proposée par HP-systèmes inadéquate pour le Phy-HP. Avant de faire son choix, le consulter quant à la géométrie et aux matériaux du coffret!)

-Délires dans l’accessoire: Vu les conditions, impossible de juger de leur effet, mais certains, ne serait-ce que par les prix , relèvent du délire: Cables gros comme le bras ou en matériaux exotiques -tels ceux de van den Hul, constitués d’un faisceau de 3,5 millions de fibres de carbone- bases et divers chapeaux à poser sur les appareils...Quand je pense qu’André Charlin dépoussièrait ses disques avec des bas empruntés à son épouse!

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