EXTRAIT DU B.E. DE L’AMPLI ASE 100B ET DU PREAMPLI PE2/1A NRDS MARS 1980

« Dans notre numéro de mars 79 nous avions décerné notre décibel d’honneur à l’ensemble Elipson PE
/1A et AME/120B. Ces deux appareils marquaient un tournant dans l’histoire de cette société consacrée à la construction des enceintes acoustiques. Ils ouvraient la voie à une série électronique particulièrement brillante. Ainsi au Festival du son 80 la mini-chaîne, ainsi que la ligne Slim-line étaient présentées en avant première mondiale.
Nous avons pu obtenir le nouvel amplificateur de ligne basse ASE/100B qui constitue l’un des éléments que l’on peut associer au préamplificateur PE
/A, déjà analysé.
Ce préamplificateur de ligne basse possède une face avant très réussie. La logique d’implantation des commandes est parfaite ainsi que le rappel des fonctions . Une nervure centrale sépare parfaitement les commandes de la visualisation.
Six diodes vertes et 6 diodes jaunes électroluminescentes rappellent, d’une par la source écoutée et parallèlement la source que l’on est en train d’enregistrer ainsi que le mode de fonctionnement. On peut ainsi tout en écoutant une source, enregistrer sans être perturbé un autre programme.
Ce préamplificateur accepte au total 5 sources, qui se composent de deux magnétophones, un tuner, et deux tables de lecture équipées de phonolecteurs magnétiques.
Ces entrées phono peuvent être adaptées en fonction de l’impédance de charge désirée 33, 47, 100 kW ainsi que de la sensibilité d’entrée variable entre 2 et 5 mV. Ces réglages sont placés à l’arrière de l’appareil. La combinaison de ces deux caractéristiques permet de s’adapter aux exigences des cellules à aimant mobile moderne sans modifier leurs réponses dans l’aigu par une remontée ou one atténuation catastrophique.
Le sélecteur d’enregistrement assure la dérivation de la modulation d’une source vers un magnétophone sans pour autant l’écouter.
Il autorise aussi toutes les possibilités de copie entre les deux magnétophones dans un sens ou dans l’autre.
Le correcteur de timbre est particulièrement bien conçu. Le choix est offert entre plusieurs fréquences charnières d’intervention : 500 Hz 1 ou 1 kHz. Les dits correcteurs peuvent être mis hors-service pour comparaison instantanée avant et après correction.
La commande de volume s’effectue par bonds et la balance n'agit qu'à ± 8dB pour un minimum de bruit de fond.
Ce préamplificateur possède son propre amplificateur casque intégré relié à une prise Jack 6,35 mm.
Deux niveaux de sortie sont possibles correspondants à 0dB VU soit à 1V, 0dB sur 600 ohms.

Nous avons retrouvé avec plaisir la superbe organisation des circuits de ce préamplificateur qui s'apparente à l’appareillage d’instrumentation.
Sur le premier grand circuit imprimé toutes les prises d’entrée sont reliées directement. Six modules réalisés à partir de cartes enfichables, se répartissent les diverses fonctions. Chaque module est géré par une pastille de couleur différente. Pour éloigner tous les risques de bruits parasites les sélecteurs mécaniques des sources et des fonctions sont placés près des prises d'entrée et commandés en façade par l'intermédiaire d'une liaison mécanique souple sous gaine.

Les deux circuits phonolecteurs indépendants font appel à des transistors à effet de champ en montage cascode. La correction RIAA est effectuée dans la boucle de contre-réaction par un réseau RC aux composants de très haute qualité.
Un filtre passe-bas à l'entrée immunise les étages RIAA contre les interférences radio. Le circuitde correction tonalité est réalisé à partir d'un montage bifet en ampli opérationnel. Par sa conception modulaire toute intervention est particulièrement aisée, mais l'adaptation devient aussi un jeu d'enfants pour d'autres sources.

L'amplificateur ASE 10 B EST de dimensions strictement identiques au préamplificateur. La face avant est soulignée par deux rangées de 4 diodes électroluminescentes qui révèlent : la mise sous tension, le déclenchement de la protection électrique et thermique et la saturation des étages de puissance. A l'arrière se déploient les ailettes des refroidisseurs des transistors de puissance. Les sorties haut-parleur s'effectuent par l'intermédiaire de bornes à vis.

La configuration interne est de toute beauté. La même perfection que pour le préamplificateur a été recherchée, pour obtenir un câblage clair.
L’alimentation s'effectue à partir d'un transformateur toroïdal de généreux diamètre suivi d'un pont de diodes et de de deux condensateurs de filtrage de 10000µF/63 V.

Les circuits d'amplification travaillent en classe AB avec un courant de repos élevé.LLes étages driver sont constitués par quatre transistors montés deux à deux qui réalisent un double différenciel à attaque symétrique à la manière des amplificateurs vidéo.

L'étage d'entrée est Un ampli opérationnel à faible bruits FET.
La contre-réaction globale n'incorpore pas cet étage d'entrée. Le taux pour un amplificateur à transistors est peu élevé, de l’ordre de 30 dB.
Côté sécurité rien n'a été laissé au hasard, limitation de courant instantané en cas de surcharge, disjonction par relais en cas de court circuit, coupure de l'alimentation en cas d'élévation anormale de la température.

Les mesures reflètent parfaitement la perfection des circuits, de leur implantation et la qualité des composants utilisés. Le taux de distorsion par harmoniques et intermodulation sont extrêmement faibles à toutes puissances et ne changent pas en fonction de la fréquence.

La puissance annoncée est largement excédée puisqu’elle atteint 138W. Le temps de montée de 3,2 µs correspond à une bande passante qui s’étend jusqu'à près de 70kHZ sans affaiblissement.
Les rapports signal/bruit en fonction du niveau d’entrée sont bons et mettent à l’abri de toute souffle désagréable audible. La réponse au signal carré est correcte, sans trace de suroscillations parasites avec une bonne stabilité sur charge complexe.

Cet ensemble répond parfaitement aux critères les plus sévères de performances. »

NRDS mars 1980